Le temps nous a manqué pour rédiger une étude de quelque envergure, en hommage à la mémoire de notre collègue Woolley, qui fut pendant plusieurs années notre voisin de chantier: de 1930 à 1933 en effet, nos chantiers d'Ur et de Lagash, distants de moins de cent kilomètres l'un de l'autre, furent ouverts en même temps, tout au long des hivers mésopotamiens, froids et pluvieux. Sir Leonard nous recevait toujours à Ur avec la plus grande courtoisie, le même accueil toujours souriant. Ce n'est ici qu'une courte note. Qu'elle ne soit pas jugée sur sa brièveté, mais qu'on y voie en tout cas le signe matériel d'un sincère attachement, par delà la mort, à la belle figure d'un collègue estimé. Ce n'est qu'un tout petit rameau, qui vient tout simplement s'ajouter à quelques grandes fleurs.
Au cours des dix campagnes de fouilles menées à Mari, de 1933 à 1954, la vision d'Ur, capitale sumériennee ne nous a jamais quitté. Dans les deux grandes périodes définies à Mari: celle d'abord contemporaine de la dynastie d'Ur et des “tombes royales”; celle ensuite parallèle aux grands jours de la dynastie d'Ur III. Dans les deux cas, la documentation n'a jamais cessé de présenter des caractères communs ou la situation politique de poser des problèmes.